Pourquoi s’inquiéter de la toxicité des palettes ? Tout simplement parce que certaines font l’objet d’un traitement et qu’il n’est pas possible de les brûler. Or, beaucoup de personnes entendent utiliser les palettes qu’elles trouvent à l’arrière des magasins en tant que bois de chauffage. Pour d’autres, c’est pour fabriquer des objets qui vont contenir des plantes. Le fait qu’elles soient toxiques pourrait avoir des conséquences négatives sur elles.
Le bois de palette est-il traité ?
Il faut d’abord savoir qu’il existe différentes sortes de palettes parmi les 70 millions qui sont fabriquées chaque année en France.
Parmi elles, on trouve ce que l’on appelle les palettes perdues qui ne sont pas réutilisables (ou en tout cas, ce n’est pas dans ce but qu’elles sont construites) et qui à ce titre sont moins résistantes que les autres.
On trouve également des palettes EPAL/Europe qui sont consignées et présentent des caractéristiques bien particulières et font l’objet de différentes normes pour avoir une longue durée de vie, pouvoir supporter des charges très lourdes et rester dehors par tous les temps. Elles sont consignées afin que les entreprises qui les achètent puissent les récupérer par le biais de documents remis aux différents transporteurs à travers l’Europe.
Les essences de bois sont relativement variées puisque l’on peut trouver du pin sylvestre, maritime ou douglas mais aussi de l’épicéa ou encore du peuplier. Les palettes perdues peuvent être brûlées et ne sont pas toxiques.
Ce qu’il faut retenir sur les différentes palettes en bois
On ne peut pas brûler des palettes EPAL. Elles ont reçu un traitement par la chaleur pour pouvoir résister à toutes sortes de prédateurs du bois tels que les insectes et les champignons. On peut déjà les reconnaitre au marquage EUR (pour Europe et) et EPAL, et il est au contraire de certaines autres difficiles à trouver quand on est un particulier désireux de trouver du bois de chauffage ou de la matière première pour des meubles car elles sont jalousement conservées par les entreprises.
Mais si un particulier en possédait, il pourrait les brûler à condition bien entendu de les débarrasser des clous et des attaches qu’elles contiennent.
D’autres palettes sont toxiques. Elles portent mention d’un certain type de traitement au bromure de méthyle (MB) et peuvent se révéler dangereuses pour la santé de l’homme mais aussi pour d’autres êtres vivants à l’instar des plantations, pour faire par exemple ce que l’on appelle des bars à fraises ou encore un support pour les plantes aromatiques.
Si on a du mal à distinguer la mention MB, le particulier ne peut pas s’y tromper : ce sont en général des palettes qui sont colorées. Elles peuvent être jaunes, bleues ou encore vertes, ce qui les distingue assurément des autres, visuellement parlant.
A partir du moment où une palette est traitée chimiquement, elle risque de dégager beaucoup de suie en brûlant ce qui encrasserait le poêle ou la cheminée. Cela est à éviter. Il vaut mieux se tourner vers celles en pin qui n’ont subi aucun traitement et ne font pas l’objet d’une consigne si le but est de s’en servir comme bois de chauffage.